La voix d'Abdul Basit était exceptionnelle et même unique
Mehdi Daghaghleh, professeur de l'Université Shahid Chamran d'Ahvaz et lecteur du Saint Coran, dans une interview avec l’Agence iranienne de presse coranique (Iqna) à l'occasion du 32ème anniversaire de la mort du célèbre lecteur coranique égyptien, Abdul Basit, a déclaré : « La voix d'Abdul Basit était une voix vraiment exceptionnelle et même unique. Si quelqu'un essaie de lire comme lui, il finira par l’imiter mais celui qui imite n'atteindra jamais la position de celui qui a inventé le modèle de lecture.
Abd al-Basit avant ses récitations, faisait ses ablutions et deux rak'ats de prière. Abd al-Basit lisait avec précision et sans aucun défaut. Aucune faute ne peut être trouvée dans la récitation d'Abd al-Basit, et il existe un ensemble de détails dans la prononciation des lettres, le tajweed, les pauses, le ton et le choix de la mélodie qui sont appropriés au texte coranique.
Abd al-Basit harmonisait la musique intérieure des mots avec la mélodie de son choix, dont le meilleur exemple est sa lecture de la sourate Takwir. Seul Abd al-Basit est Abd al-Basit. C'est-à-dire que même ses enfants, Yasser et Tariq ne peuvent pas lire comme leur père.
Les fils de Shehat ont pu lire comme leur père, mais Abd al-Basit est unique et quiconque veut réciter comme Abd al-Basit, aura des défauts dans sa récitation, car le style d'Abd al-Basit exige une voix comme la sienne.
L'imitation d'Abd al-Basit exige une voix similaire et la lecture d'Abd al-Basit est plus dans l’intonation que dans la voix, mais la lecture de Mustafa Ismail est plutôt dans la voix. Abd al-Basit dans ses récitations, a une humilité qu’il transmet à l'auditeur qu’il conduit à la contemplation et à la réflexion sur le sens des versets. Si vous me demandez qui est le premier lecteur égyptien. Je dirai d'abord Mohammad Rifat, puis Mustafa, puis Abdolfattah Shoaysha, mais Abd al-Basit, lui, est incomparable et se place devant le premier ».
