Des dirigeants sages rendent la justice accessible
La question de la paix mondiale et de son lien avec l'avenir de l'humanité, est l'une des questions débattue dans les cercles scientifiques et philosophiques internationaux, dans les années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, en réponse à des pertes humaines massives. La guerre fait que toutes les réalisations d'une société dans divers domaines, humains et matériels, sont complètement détruites et les guerres « religieuses » sont les pires guerres qui ont affecté les sociétés humaines, à travers l'histoire.
Charles Taliaferro, philosophe américain spécialisé en théologie et philosophie de la religion, et professeur distingué de philosophie au St. Olaf Collège, chercheur principal à l'Institute for Faithful Research et membre du « Royal Institute of Philosophy », a écrit, édité et collaboré à l'écriture de vingt livres, dont le dernier s'intitule « The Image in Mind : Theism Naturalism and the Imagination », en collaboration avec Jill Evans, publiés en 2013. Il a été chercheur invité dans de nombreuses universités à Brown, Cambridge, Notre Dame, Oxford, Princeton et Chicago. Taliaferro est aussi rédacteur en chef du magazine « Open Theology » depuis 2013.
Dans une interview avec l’Agence iranienne de presse coranique (Iqna), il a déclaré : « Schopenhauer était pessimiste mais Platon était d'avis que la justice peut être réalisée lorsque les dirigeants sont des amoureux du savoir et de la sagesse.
Peu de philosophes pensent que la paix mondiale est facile à atteindre, Kant a suggéré que si les pays s’unissent, nous pourrons progresser vers un respect universel de la dignité humaine. Les philosophes en majorité, ont souligné la valeur de l'éducation et de la coopération, afin d'atteindre le bien commun.
Certaines religions prétendent que cela ne suffit pas et que nous devons nous aimer, et certains musulmans, chrétiens, juifs et hindous croient que l'amour de Dieu est nécessaire.
Les philosophes sont en désaccord sur cette question. Je souscris à l’idée de Platon et d'Aristote qui croient que lorsque les gens font de mauvaises choses, ils pensent (à tort) que cela est bon. Par conséquent, je suis en faveur de ceux qui pensent que le mal vient de l'ignorance, de la faiblesse et des mauvais côtés humains. Je vis dans une démocratie qui valorise la liberté d'expression.
Par respect pour la liberté, nous tolérons de nombreux actes que nous jugeons nous-mêmes, répréhensibles. Mais dans certains cas, ils sont si offensants comme lorsque quelqu'un prône la violence, que nous intervenons. Les chrétiens et les musulmans peuvent vivre ensemble en paix, considérant qu'ils ont le plus d'adeptes parmi les religions du monde, et leurs nombreux points communs.
Les musulmans et les chrétiens devraient commencer par se mettre d'accord sur les points communs, puis entamer des discussions, avec respect et bienveillance, là où il y a des divergences d'opinion ».
