Zainab a déclaré au site olympique : « J'ai abandonné mon travail d’infirmière et j'ai décidé d'être la première femme musulmane noire à jouer pour l'Angleterre. En tant que femme musulmane noire dans le rugby, j'ai été confrontée à de nombreuses barrières.
Personne ne s'attendait à ce que la mère de trois enfants qui porte l’hijab, soit une joueuse de rugby professionnelle. J'ai brisé ces stéréotypes. Jouer dans l'équipe nationale de rugby n'était pas facile pour une fille musulmane qui voulait respecter son hijab et ses devoirs religieux et culturels.
Mon père ne comprenait pas pourquoi sa fille musulmane voulait jouer au rugby. Mais après avoir vu que sa fille adhérait aux valeurs islamiques, il est devenu fier de moi. L'idée que le rugby est un sport d'hommes est ridicule car le rugby n'est pas difficile par rapport à ce que vivent les femmes. Je n'avais pas réalisé que j'étais la seule fille musulmane de mon équipe, jusqu'à ce que je sois à l'université. Jouer à l'université m'a apporté une grande satisfaction et a accru ma confiance en moi pour progresser dans ce sport.
J'ai rejoint le « Millwall Venus Rugby Club » à l’Est de Londres, et j'ai été placée comme attaquante de troisième ligne. Abandonner mon métier fut la décision la plus difficile que j'ai prise de ma vie, j’entrais dans un monde inconnu. Mais je ne le regrette pas, je me sens plus satisfaite aujourd’hui. Au rugby, on n'est pas professionnel tant qu'on n'est pas au sommet. Beaucoup de femmes m'ont dit qu'elles jouaient au rugby grâce à moi, et c'est exactement ce que je voulais. J'utilise le rugby comme outil pour améliorer la vie des femmes ».
Alema est toujours amateure et joue actuellement pour « Richmond Women's » dans le « Championship South », un rang en dessous de la « Premier League 15 ».
Il y a quatre ans, Zainab a fondé un projet populaire appelé « Studs in the Mud » pour collecter des fonds pour acheter du matériel de rugby et encourager les filles et les garçons à jouer au rugby, au Ghana.